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15 décembre 2020
La Fondation Lavazza

Veronica Rossi œuvre au sein de la fondation Lavazza pour la diffusion des pratiques respectueuses des hommes et de l’environnement dans les régions productrices de café. Elle revient pour nous en détail sur la façon dont s’y prend la Fondation Lavazza pour accompagner les communautés de producteurs vers une agriculture plus résiliente face au changement climatique, avec des modes de production qui privilégient le bien-être des paysans et la qualité du café sans pour autant sacrifier le rendement.

 

Bonjour Veronica Rossi. Vous vous occupez du Rapport développement durable et de la Fondation Lavazza au sein du groupe Lavazza. Pouvez-vous nous en dire plus sur le contenu de vos missions et sur leurs objectifs ?

Bonjour ! Je travaille au siège du groupe, à Turin, en Italie, au département développement durable dont la mission est d’accompagner l’ensemble des sociétés et des unités du groupe afin qu’elles intègrent dans leur fonctionnement quotidien des critères d’évaluation liés au développement durable et à la responsabilité sociale des entreprises. Nous sommes organisés en trois unités : Rapport développement durable et Fondation Lavazza, dont je suis responsable, développement durable et conformité RSE des fournisseurs, Community Care et relation publique. L’unité que je dirige est chargée d’aligner la stratégie du groupe en matière de développement durable sur les objectifs fixés par les Nations Unies en suivant les indicateurs clés de performance qui permettent d’évaluer la durabilité des projets menés par la fondation Lavazza et par l’ensemble du groupe Lavazza.
  

La question du développement durable occupe une place importante chez Lavazza, comme en témoigne la création de la Fondation Lavazza en 2004. Pouvez-vous nous rappeler vos objectifs en matière de développement durable et concernant l’amélioration de la condition des femmes dans les pays producteurs de café ?

Le Manifeste du développement durable du groupe Lavazza détaille nos quatre principales priorités en matière de développement durable qui s’appliquent autant à la Fondation Lavazza qu’à l’entreprise Lavazza : promouvoir l’accès à des emplois décents et durables, promouvoir l’égalité entre les sexes, produire et consommer de façon responsable et mener des actions en faveur du climat. Ces priorités sont en adéquation avec les objectifs 8, 5, 12 et 13 de l’Agenda 2030 des Nations Unies. Afin de pouvoir coordonner, gérer et mettre en œuvre efficacement des projets ayant à voir avec les questions environnementales et sociales dans les pays producteurs de café, Lavazza a créé en 2004 la Fondation Giuseppe e Pericle Lavazza Onlus qui promeut et finance en totalité ou via des partenariats publics ou privés des actions concrètes dans les pays d’origine du café. Les projets soutenus par la Fondation Lavazza visent principalement à améliorer les rendements et la qualité du café tout en favorisant l’esprit d’entreprise des producteurs et en améliorant leurs conditions de vie. Dans cette optique, la promotion de l’entreprenariat féminin a toujours été l’un des piliers de nos actions. Les femmes fournissent en effet 70% de la main d’œuvre dans les cultures mais ne possèdent que 20% des terres. La fondation Lavazza encourage ainsi les femmes à participer à des sessions de formation aux techniques agricoles mais aussi à la gestion d’une exploitation. Nous incitons également les femmes à prendre davantage part à la direction des coopératives ou des regroupements de producteurs car nous pensons que le renforcement de leur rôle sera bénéfique à l’ensemble de la filière café.


 

En 2019, la Fondation Lavazza a soutenu 27 projets dans le monde dont ont bénéficié près de 100 000 producteurs de café. Comment choisissez-vous les projets que vous soutenez et comment votre action se traduit-elle concrètement sur le terrain ?
 
La Fondation Lavazza et ses partenaires mènent des projets situés dans les régions productrices, dans des endroits où la qualité du café a un bon potentiel et peut s’améliorer grâce à la mise en œuvre d’actions concrètes. Les projets choisis par la Fondation doivent permettent le développement économique et social des communautés de producteurs tout en ayant un impact positif en matière de développement durable. Les actions que nous menons sur le terrain comprennent notamment : 

  • l’installation de champs écoles et de parcelles de démonstration
  • des formations sur la mise en œuvre d’une agriculture « intelligente » 
  • une assistance technique dans les plantations avec des agronomes
  • des formations spécifiques pour promouvoir l’entreprenariat chez les femmes et les jeunes 
  • des initiatives de reforestation, en privilégiant les espèces indigènes
  • des formations sur les techniques de cupping et sur les compétences de barista
  • des formations sur la gestion d’une exploitation et sur son financement 

 

L'un des projets les plus emblématiques de la Fondation Lavazza, Voix de la Terre Brésil, vous permet d'offrir à vos clients un café de qualité dont la production est à la fois respectueuse de l'environnement et des personnes. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur ce projet et sur les retombées concrètes qu’il offre aux petits producteurs ?

Voix de la Terre Brésil est un produit issu de l'un des projets les plus historiques de la Fondation Lavazza. Nous travaillons aux côtés de la communauté de Lambarì depuis 2012 en partenariat avec la Fondation Hanss R. Neumann avec pour objectifs d’augmenter les revenus des producteurs et d’améliorer la résilience de leurs cultures face au changement climatique. Ce projet bénéficie à environ 1000 agriculteurs qui ont été formés aux bonnes pratiques agricoles, à l'agriculture intelligente, à la gestion d’une exploitation et aux techniques d’accès au marché. Nous avons également soutenu la communauté pour l’obtention de la certification Rainforest Alliance. En 2019, des sessions spécifiques de formation visant à améliorer la qualité du café ont été dispensées par des experts Lavazza. À cet effet, une salle de dégustation et un centre de formation aux techniques de cupping ont été installés au sein de l’espace communautaire. En 2012, au lancement du projet, les récoltes ayant obtenu la note « fine good cup » ne représentaient que 50% des échantillons. huit ans plus tard, ce pourcentage atteint 95%. Un autre chiffre éloquent concerne le nombre de sacs de café de 60 kilos vendus par la communauté : 12 000 aujourd’hui contre 640 au commencement du projet. Concernant la résilience face au changement climatique, les agriculteurs ont été spécifiquement formés aux pratiques dites « d'adaptation » et « d'atténuation ». Enseignées dans des champs écoles, les pratiques d’adaptation comprennent notamment la couverture des sols, l’utilisation de sacs en polyéthylène plus profonds, la mise en place de brise-vent, la récupération des eaux de pluie ou la gestion des zones ombragées. Les pratiques d'atténuation, pour leur part, incluent notamment l'utilisation rationnelle des engrais, l'installation de fosses septiques, l'utilisation du biochar pour amender les sols et la préférence à l'énergie solaire. Des initiatives en faveur du reboisement avec des espèces indigènes ont également été mises en œuvre. Ce ne sont là que quelques exemples des résultats qui peuvent être rapidement obtenus lorsque vous travaillez main dans la main avec les communautés de producteurs qui cherchent à exploiter au mieux tout le potentiel de leur café.
 
 

 
 

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